Bonjour, nous arrivons du monastère Ste Catherine et n’avons que quelques heures de repos car ce sera la réveil à 03 :30 pour le départ en avion vers Petra. Je préviens les égyptologues qu’il peut se glisser des erreurs dans le choix des photos. Dans le texte qui suit, Denise nous présente une autre facette de l’Égypte et propose une sérieuse réflexion. Ce 19 novembre, nous avons refait une trajet en convoi afin de visiter le merveilleux temple de Dendera. CJ
Éblouie, émerveillée de voir et sentir couleurs et odeurs;
Emballée, surprise même d’entendre certains sons et musiques;
Émue, transportée parfois d’apercevoir au loin gens et paysages;
En un mot, l’Égypte m’enchante.
Mais également,
Choquée quand les convois nous transportant arrêtent tout ce qui bouge sur leur passage, même le fellah à dos d’âne …
Troublée par le tourisme de masse qui multiplie les causes de pollution atmosphérique (ex. : cars, bateaux de croisière, etc.) …
Attristée quand je constate que nous dépensons allègrement et que le peuple égyptien trime dur au quotidien …
Dérangée quand je photographie le paysan dans son champ qui cultive encore son lopin de terre comme au temps des pharaons …
Partagée entre ma façon de participer activement à l’amélioration de mon environnement chez moi et ici, me retrouvant à aider à la dégradation du milieu de vie des Égyptiens.
Je nage en pleine contradiction … et je m’interroge au sujet de mon prochain voyage.
Denyse Dubreuil
Éblouie, émerveillée de voir et sentir couleurs et odeurs;Emballée, surprise même d’entendre certains sons et musiques;
Émue, transportée parfois d’apercevoir au loin gens et paysages;
En un mot, l’Égypte m’enchante.
Mais également,
Choquée quand les convois nous transportant arrêtent tout ce qui bouge sur leur passage, même le fellah à dos d’âne …
Troublée par le tourisme de masse qui multiplie les causes de pollution atmosphérique (ex. : cars, bateaux de croisière, etc.) …
Attristée quand je constate que nous dépensons allègrement et que le peuple égyptien trime dur au quotidien …
Dérangée quand je photographie le paysan dans son champ qui cultive encore son lopin de terre comme au temps des pharaons …
Partagée entre ma façon de participer activement à l’amélioration de mon environnement chez moi et ici, me retrouvant à aider à la dégradation du milieu de vie des Égyptiens.
Je nage en pleine contradiction … et je m’interroge au sujet de mon prochain voyage.
Denyse Dubreuil
4 commentaires:
Je veux dire à Denise que j'ai beaucoup d'empathie pour elle dans son sentiment d'être en contradiction... Je suis très sensible à ce qu'elle dit... je peux imaginer ce qu'elle vit, et que sans doute tous les voyageurs et voyageuses peuvent vivre...
Bonjour Mamie Denyse,
ton texte est très émouvant, on se demande toujours comment vivre et s'épanouir sans nuire aux autres, n'est-ce pas? Je comprends encore mieux quand je te lis d'où viennent mes nombreuses préoccupations humaines et environnementales ;-)
Les nouvelles de Montréal : Ti-Pet a un gros gros rhume depuis la semaine dernière, Geneviève s'est fait opéré le doigt mercredi le 14(ouille!) et Sébastien a une belle grosse tendinite au coude droit. Belle famille d'éclopés!! On se débrouille quand même bien avec nos 2 bras valides ;-)
Hugo est allé à Cuba 1 semaine, il est revenu mardi.
Bonne fin de voyage, gros bisous!!
Geneviève xxx
Bonjour Denyse,
Très touchant ton message.
Je voulais te dire merci pour ta carte postale que tu nous as faite parvenir au bureau,sa fait plaisir de s'avoir que tout va bien pour toi. Profite pleinement du reste de tes vacances on t'attend avec impatience.
P.S. Je ne prendrai pas tes rappel pour tout l'or du monde.
Gros Bisous! Line XXX
Bonjour Denyse,
Tu nous montres que la condition humaine ne change pas même en voy age, tu réédites avec beaucoup de finesse le Be or not to Be de Shakespeare, je crois.
Même à rester ici on connaît de semblables tiraillements:
la chaleur du foyer et l'invite à aller dehors à s' essouffler à souffler sur la neige; l'envie pour les époustouflants reportages des voyageurs en Égypte et la froideur mesquine et à distance de ses propres réflexions; la ouate du farniente et l'appât d'un gain qui va grossir le nom et l'héritage; la douceur nonchalante du fauteuil et le défi de s'illustrer devant des partenaires de tennis intraitables; être voyageur virtuel qui juge tout de haut ou voyageur réel qui porte le poids du jour et le regard des contradictions. L'important c,est de nager comme tu le dis, et il nous fait plaisir de te voir nager dans ces eaux, ainsi on se sent moins seul même dans sa petite baignoire.
Entre te lire ou ne pas te lire, ici ou à l'étranger, à la besogne ou en voyage, moi je préfère te lire.
Ne lâche pas!...
Florian
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